Au coeur de ce qui est, n'est pas la matière. 

Elle n'est qu'une illusion qui rassure, qui assure un semblant de pérennité, de continuité, même dans l'erreur. 

Au coeur de ce qui est, est la musique. Le seul langage qui existe. Les sons renvoyant aux codes universels de l'amour.

Le flux, le reflux incessant d'une interaction entre des ondes, des informations. 

L'univers est échange d'informations. Et cet échange est symphonie plus ou moins... Harmonieuse. C'est cette musique qui façonne toute chose. Au-delà de la douleur et du bien-être, est la musique. Et le rythme de l'échange d'informations stimule les êtres en perpétuel devenir, ou freine leur avancée. Peut-être est-ce là l'évolution. S'acheminer vers son destin, au rythme de la musique de l'univers. Et peut-être est-ce là le vieillissement : ce décalage avec le rythme. 

Cesser de se laisser traverser par le flux par peur. 

La régénérescence des cellules est circulation. Libre-circulation des informations au sein d'un plan divin. Par-delà le bien et le mal. 

Cela se décline dans tous les domaines de la vie. 

La cellule-couple n'est pas une fin en soi. Sa rigidité ne permet de laisser passer que de très rares informations, de ne se laisser traverser que très partiellement par le flux éternel de la continuité naturelle des choses. Tant la cellule-couple veut capturer, graver dans le marbre et retenir à elle jalousement le sel d'une relation, laquelle se forme pourtant au croisement entre l’intérieur et l’extérieur. La richesse d'un couple n'est pas un enfant. Elle se situe contre toute attente à l’extrémité de la cellule : au croisement de cette rencontre intérieur-extérieur. La stabilité enferme. Seules comptent les interactions.