« La Bible affirme que « l’Homme est à l’image de Dieu ». Cette traduction est inexacte. En fait, « l’Homme est l’image de Dieu ». Le mot « à » n’apparaît pas dans le texte originel, affirme Baird Spalding, dans son témoignage : "La vie des maîtres" , relatant le quotidien extraordinaire de moines tibétains du point de son point de vue de scientifique américain. 
C'est à partir de cette parole erronée que la chrétienté et l'ensemble de la civilisation occidentale s'est construite.

La médecine occidentale est particulièrement symptomatique de ce fourvoiement originel. Ses deux postulats de départs en attestent. Le premier, qui consiste à ne soigner la maladie que par le canal physique, en omettant l'interconnexion qui existe entre tout et tout ; entre matière cristallisée et matière non-cristallisée. Ce lien entre matière et esprit se voit donc tout simplement ignoré. Le deuxième postulat fait lui aussi abstraction de cette interconnexion, en traitant de manière localisée un problème d'ordre global, en vertu de l'interconnexion qui existe de fait entre chacun des membres d'un organisme vivant, quoi que l'on pense de l'approche holistique totale énoncée plus haut. 

La notion de hiérarchie dans l'organisation du vivre-ensemble l'est aussi. Depuis la sacralisation du corps du souverain comme manifestation du corps divin jusqu'aux politiques managériales qui injectent de l'horizontalité et du développement personnel dans les rouages d'un capitalisme parfaitement huilé pour faire passer la pilule.

En définitive, l'occident n'a cessé d'élever un mur entre esprit et matière ; celle-ci devrait être transcendée, dépassée pour donner sa chance à l'homme de se hisser jusqu'au divin. Cela voudrait-il dire que l'on s'incarne dans la matière pour, précisément, y renoncer ?
Cela ne fait tout simplement pas sens.
Mais qu'est donc venue chercher l'âme dans la matière ? Quelle expérience peut-elle en tirer et à quelles fins ?
Si l'homme est bien une créature spirituelle venue y chercher quelque chose, c'est donc bien qu'elle n'est donc pas si vaine que cela.
Cette volonté de dépassement de la matière a eu comme effet de nous éloigner de la lumière de la Conscience plus que de nous en rapprocher. En entretenant le dualisme, nous nous sommes tout simplement coupés d'une partie de nous-même. Et en nous coupant de la matière, nous avons tout simplement renoncé à y lire l'empreinte de cette intelligence qui l'énerve toute entière, l'empreinte fractale de Dieu. En définitive, nous nous sommes coupés de la lumière en ce que nous sommes devenus incapables de lire en nous ; non seulement au sens littéral avec notre médecine, mais encore dans un sens plus poétique. Les sociétés traditionnelles, en vivant immergées dans la nature, jamais ne l'oublient à son épreuve.

Même si leurs traditions se perdent, le panthéisme subsiste dans leur approche ; elles savent encore voir Dieu se refléter dans toute chose, elle savent encore percevoir la lumière dans la matière, et c'est pourquoi elles peuvent encore la plier à leur volonté.

Avoir une perception assez nette de la lumière que recèle la matière, c'est déjà pouvoir activer quantiquement son efficience. Les rituels ne visent en définitive, tout comme les prières, qu'à cultiver l'intention afin de donner la force à celle-ci de se matérialiser : on va multiplier les possibilités quantiques de sa manifestation en maintenant l'intention dirigée vers elle-même et vers la matière que l'on veut transformer. La magie blanche consiste à transformer la matière dans l'accord du libre-arbitre d'une entité et à des fins constructive, il s'agit du versant positif de l'occultisme. La magie noire, elle, ne s'opère pas toujours dans ce respect et surtout, elle est dirigée vers la réalisation unique de fins personnelles. Ce fut le cas avec la magie sexuelle d'Aleister Crowley, qui consistait à instrumentaliser un corps en en extirpant la vitalité sexuelle afin d'augmenter les capacités de l'esprit.