A propos de...
Tout d'abord, il ne s'agit pas ici d'une apologie de la liberté dans la
solitude ou même de la liberté tout court. Plutôt d'un simple constat
qui n'appelle à mon avis pas de réforme de soi
: Il n'existe de liberté que dans l'absence de dépendance. Cette réflexion donne à penser sur la liberté (Elle prend le contre-pied
de la théorie de Sartre) tout en ayant de sérieuses limites : Même en
admettant qu'un isolement complet des autres soit techniquement ou moralement possible, (L'homme est un animal sociable, selon Rousseau) on demeure tributaire de la nature
pour se nourrir ou même respirer. Le besoin est inhérent à la condition
humaine. Ainsi je pense qu'il serait plus judicieux de réfléchir là
dessus en termes d'attachement et de courage : La liberté réside dans le
fait de ne rien attendre des autres, d'agir pour soi ou pour le monde
en lâchant prise sur ce qu'il adviendra. On assume le fait de vivre et
d'évoluer en partie grâce aux autres sans pour autant tomber dans un
systématisme de l'assistance ou du narcissisme. Car au fond, qu'est-ce
que démontre cette rhétorique fière du "je me suis fait tout seul" sur
laquelle reposerait une totale autonomie vis-à-vis de l'humanité si ce
n'est le besoin de contempler sa liberté... Dans les yeux des autres ?