Mon cher Jean-François, 

Tout d'abord, tu n'imagines pas combien ta lettre m'a attendrie, toi qui sembles désormais faire preuve d'une si grande compassion envers autrui. 

Tes mots respirent en effet la bienveillancce. Et cette lettre de 10 lignes à peine où tu ne t'étends pas le moins du monde sur les conséquences physiques et humaines de tes actes en témoigne. 

Je tenais aussi à souligner le caractère tellement poétique et esthétique de ta prose, qui a l'air de faire grand cas de la beautée des mots choisis pour évoquer avec délicatesse les menues conséquences de ta "crise", dont il est vrai que j'aurais préféré ne pas être de la partie cette nuit là... 

Bref, sois-en certain, à lire tes mots, c'est avec une bien autre approche de l'existence que je vais désormais vivre une vie de manchot et voir le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide... Si tenté qu'un jour, je retrouve un putain de bras pour en saisir un. 

Ta victime la plus chère, 

Elisabeth