Ce matin, avant de poser le premier pied sur le sol, j'ai été jeter un coup d'oeil à mon jardin intérieur. Etait-il verdoyant aujourd'huin avait-il été irrigué durant la nuit passée par quelques échanges télépathiques avec mon amant de l'autre bout de la Terre ? Ou peut-être avait-il été arrosé hier soir par quelque mélodie bienveillante prononcée avec une spontanéité enfantine ? 

Ce matin, mon jardin intérieur n'était pas des plus verdoyant, on y voyait les fleur de l'espoir se languir d'une amitié laissée pour compte il y avait de cela quelques semaines, une conversation messenger restée sans réponse, sans écho. On pouvait aussi apercevoir un peu plus loin la pelouse jaunir, à force d'être piétinée par l'influence d'un parent trop désinvolte avec l'amour... Et il y avait aussi ce Yucas dont les épines avaient cessé de se dresser fièrement vers le ciel... Ce foutu caractère que j'avais toujours eu et qui m'avait permis de survivre dans les environnements les plus hostiles qui soient, lui aussi était en berne... Cet état des lieux ne lui disait rien qui vaille... C'est alors que, remontée comme un coucou, je posais un premier pied sur le sol pour m'administrer la première dose matinale de ce qui n'était rien de plus que de l'amour de soi.