Il faut prendre conscience précisément de quel point de vue on se place : Avec le prisme patriotique, on ne fait que déplacer le problème du capitalisme en le nationalisant ; ça lui fait une belle jambe à un employé usé jusqu'à la corde de faire dans le "made in France" ! Un esclave reste un esclave, et quel que soit l'endroit géographique où il se trouve, sa condition humaine est la même : elle est nulle. Lorsque l'on est exploité, on n'a pas de temps pour penser à soi-même, et encore moins par soi-même.
Avec le prisme social, on institutionnalise une économie alternative non pas fondée sur la croissance érigée depuis la révolution industrielle en dogme, mais une économie sociale, solidaire et circulaire. En plus de relocaliser l'emploi et ainsi de favoriser les circuits-courts et la rétention de richesses au niveau local, on acte une adhésion et une transparence sur les normes sociales et environnementales. Autant dire que c'est une nuance paradigmatique de poids !