La colline semblait attendre, au pied levé. 

Elle ne se dressait pas comme une montagne, non, elle attendait. 

M'attendait moi ? 

Non, sûrement pas !

La colline simplement s'élevait un peu, en contrebas. 

En fait, elle n'avait pas besoin d'impressionner qui que ce soit. 

La colline simplement se tenait, là. 

Vainqueur parmi les vainqueurs, 

Couronnée par un parterre de fleurs. 

Pissenlits, fleurs des champs et violettes

Plantes sauvages, coquelicots, pâquerettes. 

La colline n'a pas la folie des grandeurs. 


A ses pieds, un petit étang

En son centre, le soleil se refléter, 

Oeil céleste. 

De la vase habille ses extrémités. 

Malhabile celui qui n'en serait pas en reste. 

Plonger, plonger en lui pour plonger en soi, 

Plonger, par une après-midi d'été, et tant pis pour la vase !

Plonger pour contempler ses pronfendeurs, un zeste de foi. 


Un écureuil traverse les sous-bois. 

Un écureuil, sans crainte aucune, à petits pas. 

Une araignée cachée dans la touffe d'un cèdre

Crottes de bique séchées, odeurs de lilas

Partons à la ceuillette de sensations, 

Sans savoir, sans histoire, partons. 

Il y a toujours une danse à mener, 

Pour partir à la recherche de la beauté. 


Quoi de mieux pour laisser, laisser ainsi, 

Dériver, digresser, divaguer, l'esprit ? 

Quoi de mieux qu'une après-midi ensoleillée pour ce genre de petites choses ? 

Oh, bonheur que de n'avoir rien d'autre à faire de laisser, laisser ainsi, 

L'âme pénétrer le vivant... Et sa prose