Arbres mordorés, horizon embrumé,
A travers la fraîcheur matinale,
J’entends l’appel de l’automne.
Il n’est pas bien sonore, mais il assomme.
C’est quelque chose de doux comme un murmure,
un crépitement près de l’oreille.
C’est quelque chose de sourd,
Comme une hésitation dans votre sommeil.
Je lève les yeux au ciel lorsque 7 heures sonnent.
L’automne me rend toujours plus mou,
Un peu fatigué, fatigué de tout…
Un état de sommeil paradoxal,
C’est cool, mais un peu bancal.
L’automne n’annonce pas que l’hiver.
Il recèle une espèce de romance un peu mélodramatique.
Les courges parsèment le potager.
Leurs feuilles bouclées se disséminent,
courent en étoiles le long des rangées.
Cendrillon arrivera bien au château, on vous le dit !
Mais peut-être un château… Un peu décrépit.
L’automne et son air de ne pas y toucher…
Après les fulgurances de l’été.
Il est temps de rentrer en soi,
On dresse déjà le bilan des moments passés
et autres occasions manquées…
Les fantômes ne sont pas forcément là où on le croit.
Viennent trouver un écho en nous fantasmes et regrets,
Se rappelant à notre bon souvenir.
Automne,
Et il suffit d’une pensée pour tressaillir.
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