"Limelight", oui, elle portait bien son nom, cette boîte de nuit. Boîte à fric, boîte de médicaments, tout ce que vous voudrez, tant que le temps d'une nuit vous puissiez vous ennivrer de ces lumières surprenantes qui pour sûr, accentueraient les effets de l'alcool et de bien d'autres choses encore, en vous en mettant plein la vue ! Mais quelle était cette fameuse musique, d'ailleurs, qui semblait mettre en appêtit ces braves gens qui face aux nombreux mirroirs disposés le long des murs du sous-sol se tripotaient de façon un peu frénétique ?
Une danse du paon de séduction en accéléré, pourvu que l'on ne reparte pas bredouille chez soi le petit matin venu, voyez.
Cette musique était légère et joyeuse ; une musique bien dans son temps qui se voulait être un combo de plusieurs choses... Une musique joyeusement batarde avec une grosse base de nappes de synthé et de basses, saupoudrée de quelques notes de piano comme pour lui conférer une sorte de cachet. Posée sur cette ensemble très électronique, comme un oiseau sur sa branche, une voix suave et cristalline bien entendu, faisait résonner un anglais punchy et acidulé sur les murs carrelés. La qualité des paroles, qu'on se le dise, étant inversement proportionnelle à la force de conviction avec laquelle elles étaient exprimées là.
