L'art est fondamentalement cathartique. Il n'est jamais qu'un processus thérapeutique visant à transmuter l'inavouable des névroses en esthétique pour cohabiter avec elles.
Il n'y a qu'un moyen pour l'art de ne pas se répéter inlassablement, comme le misanthrope se complaît dans le ronron de l'excuse des autres ou le sourd se perd dans son écho.
Qu'un moyen pour une création de ne pas être une pâle copie de la fulgurance d'origine, révélation jaillissant d'un puits d'amour sans fond. L'entrée en résonance du cœur avec les névroses transmute plomb en or ; résonance d'une harmonie mystérieuse, témoignage de la mathématique de la beauté décelée par Pythagore. Débarrassons les anciennes névroses pour qu'elles se renouvellent, et fassent fleurir le monde de fulgurances nouvelles.