La cinématographie de l’être découle de cette aptitude à se laisser pénétrer par l’harmonie de l’univers pour mieux l’irradier lui-même. C’est cette harmonie qui confère à la nature la beauté que nous appréhendons intuitivement, pour le peu que l’on n’en soit pas trop déconnecté. De la mathématique d’une main nonchalamment posée sur le rebord d’un fauteuil rapportée aux particularités d’un contexte donné résultera un quotient de beauté bien précis. 
Tout le monde n’appréhende pas cette mathématique de la beauté avec une égale finesse ; tout le monde ne résonne pas de façon aussi intime avec la cohérence que recèle l’univers en sa structure interne.
L’accession qui se fait ici à son code source universel n’est pas de nature rationnelle, mais intuitive. Les artistes me fascinent, car sans avoir à passer par les rouages de la mégamachine fumante entendement-raison, elles arrivent à retranscrire des choses qui relèvent parfois de l’indicible, tant elles requièrent une finesse de grain de leur photographie d’appréhension. Ces personnes sont assurément aux prises avec la complexité de la réalité, mais ne l’expriment pas par un prisme réflexif.
Il en est de même concernant le bon goût et de l’art qui ponctue la vie quotidienne de tout un chacun : Certains seront touchés par une grâce qui les mènera à trouver intuitivement la bonne adéquation entre des éléments a priori hétérogènes ; ceci pas seulement via un mécanisme d’associations d’idées, mais encore d’une canalisation d’informations universelles relatives à la beauté venues d’ailleurs, et c’est en ce sens que nous sommes tous médiums.