Il fait bon prendre ses distances vis-à-vis du pouvoir matériel sur lequel repose ce monde. Non seulement ne plus en abuser, mais encore ne plus en user du tout. L'anarchisme rend léger, car lorsque l'on vibre liberté, l'univers, miroir fractal de ce que nous sommes, acquiesce et nous déleste des aspects terrestres ; de toute cette lourdeur qui prête à croire qu'il faudrait toujours une hiérarchie ou des jeux d'égo pour que la pérennité et l'assise de l'être soit assurée. Il n'y a rien qui soit pérenne ou qui ait une quelconque envergure en dehors de la conscience, car elle seule permet l'amour. La conscience est ainsi vouée à se dérober au contrôle à mesure que celui-ci se fait coercitif ; le renard est rusé, mais l'oiseau est hors de sa portée.