Je valide Francis Cousin : Le prisme marxiste de la lutte des classes dans un but de promotion de l'être plutôt que de l'avoir est en effet adaptée à la lecture de n'importe quel phénomène d'envergure globale. Les proies et les prédateurs, l'écosystème et l'industrie du BTP, la nature et le transhumanisme, ect. OK. On observe le phénomène d'accaparement dans n'importe quelle interaction, j'ai envie de dire. C'est un fait. 
Mais je pense que déjà à l'époque, (2014) j'avais envie d'aller au delà. Sans renier les enjeux sociaux et les questions éthiques ou bioéthiques que cela soulève, ect. Je voulais déjà non pas casser, mais nuancer cette lecture aux relents manichéens, dans le sens où une lecture unique à partir du seul prisme des opprimés me suffit de moins en moins. Sans pour autant être en quête d'une pâle médiation d'inspiration sociale-libérale dénuée de courage. Ça, non !
D'un point de vue philosophique ou spirituel, cette lecture me semble faible, tronquée, dans la mesure où ces "disciplines" invitent à adopter un point de vue sage, surplombant. Du point de vue de la politique, cette lecture va à l'encontre de son essence même, à savoir la défense de l'intérêt général, et non des intérêts particuliers, quand bien même ils seraient ceux des opprimés. Par exemple, la discrimination positive initiée par la doctrine de neutralité politique de Rawls ou Habermas a sa légitimité, mais aussi ses limites... 
 Donc, à partir de là, la question n'est pas de se positionner vis-à-vis de la radicalité en s'enfermant dans une logique de "système/anti-système, l'améliorera/l'améliorera pas", mais précisément vis-à-vis de l'intérêt général, qui lui, selon moi, est hors catégorie.  
Historiquement, c'est comme si la morale communiste avait remplacé la morale chrétienne, en reprenant d'ailleurs les codes austères du protestantisme. Et cela qui plus est en France au nom de l'anticléricalisme ! Sur le fond, ce prisme de lecture omet que pour pas mal de personnes conditionnées par la culture occidentale, le capital matériel est également la condition de possibilité d'un capital culturel. (On n'est pas dans "Captain Fantastic") Ce qui vient donc contredire la totale aliénation de l'avoir. Et j'ajouterais aussi aujourd'hui, avec une touche spirituelle et ainsi plus libérale: Qu'après tout, si quelqu'un veut posséder des milliards, il est libre de l'expérimenter. Que l'incarnation, c'est fait pour. Et que l'essentiel, c'est qu'il n'attente pas à la liberté d'autrui en l'empêchant de vivre décemment par la toute-puissance institutionnalisée de ses pratiques.  
D'une façon générale, on retiendra que la réduction de l'intérêt général à la richesse matérielle, que cela se traduise par la réappropriation des moyens de production ou l'augmentation du salaire démontre combien ce prisme de lecture est lui-même contaminé par le capitalisme qu'il dénonce ! Et pour cause, ce prisme marxiste est consubstantiel au capitalisme, car lui aussi est occidental, fondé sur la philosophie matérialiste, insuffisante selon moi à rendre compte de l'univers. (C'est là où spiritualité et physique quantique font leur entrée en scène.)