L'histoire de la pensée occidentale pourrait se décrire ainsi : toujours plus de frontières entre les disciplines au fil de la spécialisation de la connaissance, comme l'on zoomerait sur une photo pour se cramponner à ses détails... Et toujours moins de recul sur la cohérence globale, holistique de l'univers. Tant que l'homme fractionnera une réalité faite d'interpénétrations, ses vues manqueront d'une richesse nécessaire à l'entrevue ne serait-ce que d'un début de vérité. La dimension fractale de la réalité ne saurait se refléter distinctement dans une seule et même discipline... Tout simplement parce qu'elle est une projection tronquée de l'homme. Le concept d'anthropie se voit ainsi contredit par cette césure méthodologique. Nous n'atteindrons jamais une acuité élevée qu'avec des hommes complets, qui avaient compris que la beauté est mathématique et que le code source de toute chose -la chose en  soi- déborde le champ rationnel. Pythagore, Pascal, de Vinci ou plus récemment Luc Schuiten ou Aurélien Barreau en sont des exemples. L'enjeu actuel est celui de la physique quantique et le risque accru, en s'arc-boutant sur la dimension microscopique et factuelle de la vie, d'occulter ce qu'elle a à nous dire de son sens spirituel.