Je me suis déjà battue, et pas qu’une fois. Je n’en n’ai pas honte, au contraire. Il s’agissait là d’une pulsion de vie plutôt rassurante, même si c’est vrai que ce flux vital qui s’active dans le corps pourrait dans l’idéal prendre des formes plus… Harmonieuses. Seulement voilà, il ne s’agit pas de courber l’échine en cas de force majeure, au risque de basculer dans le registre suicidaire !
Force est de constater que beaucoup n’habitent pas leur corps. C’est comme s’ils n’assumaient pas d’être venus s’incarner, qu’ils étaient en permanence en train d'osciller vers la mort parce que « c’est trop dur ». Là où il n’y a pas volonté de puissance, il y a médiocrité, et c’est le drame de l'Europe et peut-être même de l'Occident, soumis à une intellectualisation, une rationalisation à l’œuvre depuis l’antiquité (passage du « mythos » au « logos ») et célébrée avec la révolution française qui est castratrice.