Le pragmatisme est utile, mais rompt le flux spontané d'appréhension de la vie : on se protège, et pendant qu'on le fait, on n'en oublie la beauté. Beauté qui apparaît dans tout et dans toute chose, si l'on sait la saisir au vol. C'est pour cela que je ne prends jamais de photos : pendant que je m'esquinte à trouver le bon angle pour exprimer un ressenti vis-à-vis d'un objet, j'en oublie ce dernier !
Le risque avec le pragmatisme, c'est de s'y perdre en route et de systématiser ses actions : on n'adapte plus son comportement à un contexte donné (intelligence émotionnelle), mais à soi-même uniquement. Non seulement cela plonge dans une solitude égocentrique et difficilement pénétrable (un système de défense en alerte permanente qui fait fuir même les plus curieux et les plus courageux), mais on se transforme en robot !